Plusieurs petits périmètres irrigués dans le Sud-Est présentent des potentiels de production souvent peu optimisés, du fait des importants dépôts sédimentaires obstruant les infrastructures et ainsi l’accès à l’eau. Chacun de ces systèmes est géré par une association qui, de manière plus ou moins efficiente et efficace, tente d'assumer les responsabilités d'administrateur et de gestionnaire. En 2004, ces associations se sont regroupées au sein de la Confédération des Usagers pour le Développement du Sud-Est (CUDES), pour assurer la mise en place du transfert de gestion en partenariat avec l’Etat et contribuer à la résolution des contraintes rencontrées par les producteurs. On citera en particulier (i) la faible intensification agricole (peu d’accès aux intrants, aux outils agricoles, aux semences, à la formation et au conseil pour les filières bananes et maraîchage), (ii) l’accès au marché et la mauvaise valorisation des produits, (iii) à la mauvaise gestion économique des organisations d’irrigants (iv) les difficultés d’accès à l’eau pour les terres en aval des aménagements.
Le projet ASIrri s’est donc proposé de contribuer à la résolution d’une partie de ces contraintes en renforçant les capacités des associations d’irrigants au niveau de la gestion et de l’entretien des infrastructures hydrauliques et en consolidant un centre de services pour une intensification et meilleure valorisation de la production agricole (mise en place d'une boutique d’intrants qui pourra alimenter tous les systèmes irrigués du littoral du Sud Est et la consolidation de la centrale d’achat et de commercialisation du Sud-Est, qui a pour vocation de vendre la production agricole dans le département et à Port-au-Prince).