Voici une sélection de quelques avis exprimés sur ASIrri par les acteurs.
Sur la démarche ASIrri :
« Le conseiller OERT du projet auprès des exploitants exécute des tâches que le chef service de l’eau est normalement chargé de faire. Mais il ya des différences qu’il faut distinguer dans la méthode. Le service gestion eau procède par voie de contrainte pour amener les OERT à exécuter les responsabilités qui leur sont confiées dans le cadre du cadre du Contrat Plan : à savoir l’entretien du réseau tertiaire. S’ils ne s’exécutent pas, il a recours à des voies contraignantes : la suspension de la fourniture d’eau, le refus du dégrèvement. Le conseiller OERT ne dispose pas de prérogatives pour agir ainsi. Mais il dispose de moyens appropriés pour former les OERT » (un cadre de l’Office du Niger).
« Le projet ASIrri a eut une approche innovante, parce que contrairement à l’ON, adepte de la marche au pas sous peine de sanctions, le projet a procédé par la formation des irrigants en vue de les préparer à assumer les responsabilités qui leur sont dévolues dans le cadre du contrat plan » (évaluateur du projet).
« L’Office est la porte d’entrée pour tous les projets/programmes qui veulent intervenir dans la zone. Il assure la tutelle traditionnelle des exploitants, et il est incontournable car après tout c’est lui qui reste quand tout le monde s’en va. En conséquence tous les intervenants gagneraient à bien collaborer avec cette structure. C’est pourquoi, il doit être associé à toutes les activités pour maîtriser les nouvelles stratégies et visions que les projets apportent » (un cadre de Faranfasi so).
« L’assistance technique IRAM n’a rien imposé, on a été égal partenaires, on a avancé à notre rythme dans le respect mutuel » (un cadre de Faranfasi so).
« C’est la première fois que tous les acteurs se retrouvent autour de la table pour parler de gestion de l’eau et d’entretien » (un cadre de la Chambre d’Agriculture).
« On ne nous avait jamais expliqué comment fonctionne notre réseau d’irrigation avant ASIrri » (un membre d’OERT).
« L’analyse et l’interprétation des lignes d’eau nous permet, nous exploitants, d’apprécier la facilité d’irrigation. Chose qu’on n’avait jamais vu auparavant. Personne ne nous en avait parlé ou démontré » (un membre d'OERT).
Sur les résultats et effets de la démarche :
« A certains moments de la vie, il nous arrive d'éprouver ce sentiment étrange d'être oublié. Personne ne croyait en réalité que quelque chose était encore possible !!! » (un membre d'OERT).
« Nous maîtrisons mieux les techniques de gestion de l’eau et distinguons le niveau d’eau utile du niveau d’eau superflue » (un membre d’OERT).
« Nous n’avons plus le sentiment de faire ces travaux sous la contrainte, mais pour notre propre intérêt » (un membre d’OERT).
« Avant ASIrri il y avait des tensions fréquentes entre exploitants dont certains accusaient d’autres de les priver d’eau ou de ralentir le débit d’écoulement de l’eau » (un membre d’OERT).
« Pour tout dire avant ASIrri nous vivions des heures pas très glorieuses. L’OERT fut réveillée de sa léthargie, mise à l’école et au travail » (un membre d’OERT).
« Nous (les femmes) nous considérons comme membres à part entière de l’OERT parce que nous travaillons dans les casiers rizicoles de nos maris ou de nos fils en période d’hivernage et nous exploitons les mêmes champs en période de contre saison pour notre propre compte » (une représentante des femmes participant à une réunion de l’OERT).
« Les choses que nous connaissions peu ou pas auparavant, ne sont plus un mystère pour nous » (un membre d’une OERT).
« Avant ASIrri je ne croyais pas aux OERT. Aujourd’hui je vois que c’est possible » (un cadre de l’Office du Niger).
« Avant j’attendais 24h pour que l’eau arrive dans ma parcelle et je devais venir la nuit. Aujourd’hui l’eau arrive en 1 heure » (une membre d’OERT).